08 février 2019



Il m'a fallu 14 ans pour remonter sur des skis. La dernière fois que je skiais, c'était à l'âge de 12 ans et en classe de neige de cm2, où j'ai failli "mourir". Depuis, je suis retournée plusieurs fois à la montagne, mais sans jamais remettre les pieds sur des skis. Rien que d'y penser, c'était inenvisageable. Et pourtant, j'adorais skier étant petite. Mais voilà, quand on a un certain traumatisme, je pense qu'il est très compliqué de passer au delà. Que m'était-il arrivé pour que j'en sois aussi retournée, quatorze ans plus tard ? Pour faire simple, la montagne se séparait en 2 pistes, et moi je fonçais tout droit. Prise de panique, je me suis assise sur mes skis qui restaient parallèles et qui fonçaient tout droit dans le vide jusqu'à ce qu'un inconnu me coupe la route de justesse car il me voyait foncer tout droit dans le vide et hurler de peur. Cet homme m'a clairement sauvé la vie ce jour là. Et depuis, impossible donc, de remettre les pieds sur des skis.

Depuis mes 12 ans, je suis retournée à la montagne plusieurs fois mais jamais je n'ai même envisagé de remonter sur des skis. J'étais même plutôt prête à me mettre au snowboard plutôt que de skier à nouveau. C'était inenvisageable. Enfin du moins, jusqu'à cette semaine. 

J'ai été invitée à Méribel il y a quelques jours, où j'ai séjourné à l'hôtel Les Arolles *** avec mon petit frère de 23 ans. Lui, il a l'habitude d'aller au ski plusieurs fois par an avec sa copine. Il a été d'une patience incroyable avec moi. Et je pense que c'est ce qu'il me fallait. Plus on me pousse à faire quelque chose de manière brusque, moins j'y arrive. Il faut comprendre ce que je ressens au moment où je le ressens et être patient. J'ai d'abord énormément angoissé, avant de partir de Paris. Je revoyais la scène de mes 12 ans en boucle dans la tête, comme si c'était hier. J'ai très mal dormi la veille, et une fois sur place, je voulais renoncer. Mais voilà, cette année, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et aussi vaincre mes peurs et angoisses. Le ski, ça en faisait partie. 

Me voilà donc au pied du mur, enfin, de la montagne, et pas vraiment prête. Pas prête du tout même. Rien que d'enfiler les chaussures de ski a été une épreuve. Ça peut paraitre con, mais ça voulait dire que ça devenait réel et que je n'avais pas d'autre choix que de le faire. Puis la pire étape : mettre les chaussures de ski, sur les skis. Ne faire qu'un avec les skis. Ne plus avoir le contrôle sur ce qui pourrait se passer ensuite. J'ai mis une bonne demi heure entre mettre les chaussures et monter sur les skis. J'ai pleuré. Beaucoup. Maintenant que j'y repense, je me sens bête. Mais sur le coup, je ne voulais plus le faire et j'ai paniqué. 

Finalement, après plusieurs minutes de stress, on descend jusqu'en bas des pistes lorsque je veux arrêter car je n'y arrive pas. Mon frère m'annonce que ça, ce n'était même pas encore une "piste" à proprement parler. Putain, c'est une blague ?! Il y avait des bosses de partout, un sol gelé, et beaucoup de monde de partout. Bref, c'était l'angoisse. Il me dit de lui faire confiance, qu'on ne ferait qu'une piste verte pour commencer, et que si ça n'allait pas, j'arrêterai et j'irai me reposer à l'hôtel, où passait d'ailleurs cette fameuse piste verte. A moitié convaincue, je me laisse guider. Et je l'ai faite, cette foutue piste ! 14 ans après ! Bon j'y ai mis le temps qu'il me fallait, mais j'y suis arrivée. Et j'étais fière. Et si bien de m'être enfin débarrassée de ce poids qui me pesait depuis tant d'années.

Finalement, je suis heureuse d'avoir vaincu ma peur de skier à nouveau et j'ai même adoré ça ! Bon, je ne suis pas encore prête pour faire une piste rouge ou même encore une noire, mais au moins, je n'ai plus d'angoisses quand je skie et j'ai même hâte d'y retourner ! Je pense que ce qu'il me fallait, c'était de la patience et ne jamais abandonner. Voilà, maintenant je suis réconciliée avec le ski ! Et j'espère que vous aussi, si vous avez eu un accident ou traumatisme de ce style, vous réussirez à vaincre vos peurs et à aller au delà ! Je vous embrasse, à très vite !



03 février 2019




Bientôt un mois que l'année 2019 a débuté. Pour cette nouvelle année, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort un peu plus. J'ai donc été à Londres, seule, un week-end. J'ai lu pas mal de vos messages et réactions par rapport à ça, et j'avoue avoir été énormément surprise. Beaucoup d'entre vous ne comprenaient pas pourquoi j'y allais seule. Je veux dire... est-ce si bizarre de voyager seule... ? Est-ce parce que je suis une femme ? Que je suis jeune ? Que j'ai des amis et de la famille donc pourquoi partir seule ?! Et bien la réponse est très simple : pour me retrouver face à moi-même.

Pourtant, c'est la première fois que je pars seule à l'étranger. Londres étant la ville que je préfère le plus au monde, je n'avais pas de crainte ou d'appréhension quant à ce week-end. Je connais la ville par cœur, je parle couramment anglais, donc à priori pas d'inquiétude à avoir. Mais voilà, une fois arrivée seule à mon hôtel, un sentiment de solitude apparait. Je me décide alors à ne pas me laisser aller et je sors me promener, la nuit est déjà tombée. J'avoue que me promener seule ne m'a pas dérangée, j'ai pu réfléchir à beaucoup de choses sur ma vie, mon quotidien parisien, sans que quelqu'un ne soit source de distraction. Et puis, je n'étais jamais vraiment "seule" à proprement parler, vu que j'ai décidé de garder mon téléphone avec moi. Ainsi j'ai pu rester en contact avec mes proches et également continuer à faire du contenu pour Instagram par exemple. C'est assez difficile encore de me déconnecter totalement des réseaux sociaux, ou de laisser mon téléphone complétement de coté, mais je vais essayer de travailler sur ce point là ces prochains mois.

Le point positif que j'ai pu découvrir, c'est que dans ma vie de tous les jours, je suis quelqu'un qui aime rester dans sa zone de confort. Pas exemple : j'ai du mal à aller vers les personnes que je ne connais pas, je suis très réservée lorsque je ne connais pas la personne en face de moi, etc. J'essaye de faire des efforts au quotidien pour discuter d'avantage aux gens et m'ouvrir un peu plus, mais c'est toujours compliqué. A l'inverse, je réfléchis et pense tout le temps à tout un tas de choses, mon cerveau est toujours en mode ON, ce qui m'empêche d'ailleurs de dormir paisiblement la plupart des nuits. Mais c'est un autre sujet. Voilà, je suis plus quelqu'un qui pense que quelqu'un qui parle. Mais ce week-end m'a réservé de jolies surprises et j'ai d'ailleurs rencontré de très belles personnes. Je pense qu'inconsciemment, j'étais plus ouverte à ce qui m'entourait, que ce soit dans la rue, dans les magasins, j'étais plus ouverte à mon environnement de façon générale. Et je pense que si je n'avais pas été seule à ces moments là, ça n'aurait pas été le cas, je n'aurai pas forcément rencontré ces personnes. Je pense que quand je suis avec des amis ou quelqu'un, j'ai tendance à me focaliser uniquement sur la personne avec qui je suis, sans prêter attention à ce qui m'entoure, et je pense que je m'oublie en quelques sortes.

Là, j'ai pu me promener seule, faire du shopping, aller m'assoir dans un café seule (ce que je n'ai JAMAIS fait auparavant), me reposer au Spa seule... Plein de choses dont je n'ai pas l'habitude de faire toute seule. C'était donc l'heure de passer un "cap" à 25 ans haha ! Je pense qu'il faut arrêter de se focaliser sur le regard des autres, tout simplement. Même marcher ou prendre un café seule, on a l'impression d'être sans cesse "observée" et limite "jugée". De toute façon, je pense que dès que quelque chose nous rend heureux, il ne faut pas prêter attention au regard des autres et continuer à aimer ces petits moments rien qu'à nous. Donc si j'ai une chose à dire : tant que cela vous rend heureux, faites le. Bon bien sûr, dans le respect des autres, toujours !

En tout cas, là je suis partie "seulement" à Londres, et au final je n'étais pas vraiment seule. Si j'avais du faire cette experience dans une destination beaucoup plus lointaine, ou je ne parle pas la langue du pays, ou je n'avais pas de réseau, je pense que l'expérience aurait été mille fois plus intense. Et j'espère que j'aurai l'occasion de renouveler l'expérience à l'avenir, car malgré tout, ça m'a fait un bien fou ! Et c'est quand on s'y attend le moins, que l'on se surprend soi-même. En toute honnêteté, j'ai adoré passer ces trois jours (plus ou moins) seule, pouvoir prendre soin de moi, faire ce que je voulais quand je le voulais, sans emploi du temps, sans programme, être simplement libre. 

En tout cas, si vous êtes dans une période de doutes dans votre vie ou dans votre tête en ce moment, et que vous avez besoin de vous retrouver avec vous même et de prendre du temps pour VOUS, je vous recommande vivement de partir seul(e), même un petit week-end comme je l'ai fait ! C'est une vraie bouffée d'air, et je serai carrément prête à repartir comme ça encore et encore, jusqu'à même partir en voyage humanitaire à l'autre bout du monde ! Et puis, c'est au moment où l'on s'y attend le moins que l'on fait nos plus belles rencontres ! Alors, prêt(e)s à tenter l'aventure seul(e) ? Dites moi dans les commentaires si vous êtes déjà partis seuls quelque part et votre ressenti !

Sur ce, je file vite faire ma valise pour Méribel où je pars demain pour quelques jours avec mon frère ! Je n'ai pas skié depuis l'âge de 12 ans, où j'ai failli y passer (vraiment). Donc je suis encore hyper choquée de ce moment ! Je vous en reparlerai très vite dans un prochain article ! A très vite ♡



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